Victoire conjointe de Démétrios et
Eumène !
Commentaire d'Agathocle/Richard
Moi, prince Agathocle, n'ai régné sur le royaume
légué par mon père Lysimaque que bien peu de temps.
Avant de ceindre le diadème, ma principale occupation avait
été de lutiner les esclaves du palais et de m'entrainer
à la palestre. Je n'avais pas conscience de la
sénilité avancée de mon royal géniteur et le
choc fut rude lors du premier conseil des Philoï :
La capitale Lysimachia, refondation de mon père sur la
cité de Cardia en Chersonèse de Thrace, était
tombée.
Les caisses étaient vides.
Ma principale force militaire était une flotte aux
équipages surpayés, très loin de Lysimachia et donc
totalement inutile.
Mes ambassadeurs partirent sur le champ :
La première ambassade alla à la rencontre des anciens
amis de mon père, ses assassins. La cour antigono-eumènide
fut tout à fait courtoise et me démontra rapidement que
je n'existais pas à leurs yeux. Sans doute avaient-ils
déjà fait le partage de ce qui me restait. Rhodes et
Byzance principalement.
La seconde ambassade fut plus fructueuse. Cassandre et Séleucos
furent accueillants et acceptèrent le principe
d'une alliance constructive et surtout - pour mon trésor - d'un
support financier.
Hélas, maudite soit ma futilité passée, je ne me
rendais pas compte de la ruine financière de Cassandre et que
cela allait rapidement entrainer sa ruine politique avec le licenciement
de la totalité de ses troupes. L'équilibre des deux
alliances que j'espérais rompre en faveur de mon nouveau camp
était irrémédiablement détruit en faveur de
l'ennemi. La confiance envers ma royale personne chancellait : voyant la
situation, mes Philoï me tournaient le dos et mes esclaves
refusaient de le faire...
Je restais accroché sur l'idée d'une aide
financière séleucide qui me permettrait de retourner les
troupes d'Eumène en Chersonèse et d'éviter qu'elles
ravitaillent par les terres ma belle Lysimachia. Hélas,
Séleucos par manque d'argent ou par manque de confiance attendit
un peu avant de donner l'argent qui fut d'ailleurs immédiatement
consommé pour payer la flotte (alors qu'il aurait fallu corrompre
l'adversaire et laisser cette flotte se rebeller). J'essayais de
convaincre Séleucos de la nécessité de corrompre
l'adversaire avec un nouveau subside mais non, Séleucos ne
voulait pas courir le risque d'un échec de la corruption et
proposa un plan purement militaire avec recrutement de mercenaires
thraces pour attaquer les forces d'Eumène. Plan hélas
impraticable à moins de compter sur l'inattention adverse.
Inattention qui n'eut pas lieu.
Pendant ce temps, Cassandre se faisait tailler en pièces et
Séleucos commençait à reculer vers ses bases
iraniennes.
Il était temps de reconnaître la suprématie
d'Antigonos et d'Eumène...
Agathocle.
Commentaire de Démétrios/Roger
Pour ma première partie (des Diadoques mais aussi de jeu
diplomatique -stratégique), j'avoue être content de mon
score. Vainqueur avec Guy face à des joueurs
expérimentés, c'est pas si mal ! Surtout que la partie
avait mal commencé. J'ai été rapidement
attaqué par Lysimaque qui rodait sous les remparts de ma
capitale. Avec Eumène qui monnayait grassement ses services (Ah
Ancyre!) j'ai cru ma dernière heure arrivée.
C'est lors de l'année 314 que le sort de la guerre a
basculé. Je suis toujours étonné de l'absence de
réaction de Cassandre face à l'invasion de la
Macédoine et de la Grèce. Avec l'élimination de
Cassandre, il ne restait plus qu'a en finir avec Séleucos ....
Mais il est vrai que l'idée d'attaquer Eumène dans le dos
m'a traversé (très rapidement) l'esprit. Surtout que vu
les états de service d'Eumène, j'ai toujours
redouté que son but ne soit la victoire totale.
Enfin, je me suis plongé dans l'histoire de cette
période. J'ai découvert coup bas, assassinat,
traîtrise, corruption ... La vie de Pyrrhus est
particulièrement captivante, ainsi que celle de
Démétrios Porliocète et de son fils qui
réussit à créer une dynastie Macédonienne.
(je vous recommande ce site,
c'est en anglais mais très intéressant). Les celtes qui
balayèrent les phalanges dégénérées
des successeurs des Diadoques. Mais aussi le royaume de Gréco
Bactriane, qui réussit là où Alexandre
s'était arrêté à envahir l'Inde (j'ai
commencé un
site que je vais développer).
En vous remerciant de cette partie acharnée (en particulier
Loïc pour son arbitrage et Guy pour ses conseils), je vous souhaite
à tous de bonnes vacances.
Vous pourrez me rencontrer sur une autre partie des Diadoques car je
souhaite ne pas en rester là.
Commentaire d'Eumène/Guy
C'est peut-être Loïc qui va être déçu
mais au départ, je n'était pas très chaud pour
jouer à ce jeu. Les règles me semblaient
compliquées, je n'y comprenais rien (remarquez qu'elles
m'échappent toujours !), je mélangeais tout, les
ravitaillements avec les entretiens, les dynasties me semblaient
complètement ésotériques, enfin, je me suis inscrit
pour participer sans trop de conviction. Je pensais pousser quelques
pions avant de partir par la petite porte.
J'étais bien loin de penser trouver un jeu passionnant qui
allait prendre une bonne partie de mon temps à élaborer
des stratégies et à écrire des longues lettres de
négociation.
L'année 319 :
C'est l'heure des négociations avec tout le monde. Je
négocie un terrain neutre avec Antigone, et un accord de partage
avec Séleucos. Cela me donne une certaine tranquillité
pour prendre les deux Citadelle majeures d'Alexandrie d'Issos et de
Soloï le long de la Méditérranée et le port de
Trébizonde en mer Noire. Tout marche bien, je suis bien
placé pour conquérir ces villes d'autant plus que des
frictions se remarquent déjà entre les deux
beaux-frères Ptolémée et Séleucos ainsi
qu'une attaque de Lysimaque sur mon voisin Antigone.
L'année 318 :
Cassandre, ayant signé un traité de paix avec Lysimaque
se développe tranquillement, il commence se partage la
méditerranée avec Ptolémée. Lysimaque a les
mains libres pour enfoncer mon voisin Antigone. J'en profite
outrageusement pour me placer sous les remparts d'Ancyre que j'avais
laissé à Antigone. Je ne donnais plus cher de la peau de
celui-ci. Au sud, la guerre fait rage entre Séleucos et
Ptolémée. J'en profite pour me développer au nord
et mettre le siège de Panticapée.
Finalement, ce jeu commence à me passionner.
L'année 317 :
Cassandre est devenu très fort. Il se développe sans
ennemi. Ses flottes règnent sur les mers.
De mon coté, je teste une nouvelle méthode de jeu : Le
racket. Je taxe Séleucos pour l'aider dans sa lutte contre
Ptolémée, et je m'en mordrai les doigts les tours suivant
car Ptolémée va s'effondrer au profit de Séleucos.
Au centre je fixe comme condition à Antigone de m'ouvrir les
portes d'Ancyre pour sceller une alliance entre nous. Contre toute
attente celui-ci s'exécute ! C'est à ce moment là
que j'ai pris une magnifique décision :
J'ai pensé pouvoir prendre facilement des centres à
Antigone, mais après ? Que va-t-il se passer ; je risque de me
trouver seul face aux autres, alors puisque Antigone semble
décidé à l'alliance, je vais le soutenir à
fond, militairement, financièrement, diplomatiquement mais aussi
lui envoyer mes meilleurs conseillers militaires pour les actions
à entreprendre.
L'année 316 :
Mon aide surprend Lysimaque et justement au moment où Cassandre
le trahit, de coup Lysimaque perd beaucoup de terrain et Antigone est
sauvé. L'alliance Cassandre Séleucos prend le pauvre
Ptolémée en Sandwich, je maintiens une pseudo paix avec
Séleucos le temps de regonfler Antigone et attaque Lysimaque au
nord. Cassandre reste le maître des mers avec toutes ses flottes.
L'année 315 :
J'attaque Séleucos qui devient vraiment très puissant,
mais il se passe une chose incroyable : Cassandre offre la citadelle
majeure de Cyrène à Séleucos, du coup, ce dernier
aura les moyens de repousser mon attaque, pourtant, j'étais sous
les remparts de sa capitale Babylone.
Mes diplomates vont intervenir pour rallier Lysimaque et
Ptolémée à notre cause et de lutter contre
l'alliance Cassandre, Séleucos et mes militaire portent le choix
de l'attaque sur Cassandre. Il est décidé de pousser
Antigone à attaquer à fond Pella, la capitale de Cassandre
quitte à y perdre des plumes. J'arrive heureusement à
convaincre mon allié de tenter ce tout pour le tout.
L'année 314 :
L'attaque porte ses fruits. Antigone corrompt une flotte de Cassandre
et débarque sous les remparts de Pella, de mon coté,
j'attaque par le nord les terres de Cassandre en laissant Lysimaque
reconquérir les terres autour de sa capitale. Ce dernier,
participe activement au convoi de l'armée et du Diadoque
Antigone.
Cassandre décide d'attaquer les citadelles côtières
majeures et met le siège de Soloï.
Au sud, Séleucos me repousse mais ne menace pas mes terres.
L'année 313 :
La capitale de Cassandre est prise ! Celui-ci n'est plus si fier, je
perd une citadelle majeure mais mon allié a réussi notre
plan. Notre alliance est mathématiquement plus puissance que nos
ennemis.
Lysimaque met le siège de Rhodes, Cassandre le puissant
s'effondre. Ha ha ha, Séleucos va se retrouver bien seul.
Pourtant, tout n'est pas si rose. Ptolémée négocie
très peu, en fait nous n'avons aucune nouvelle de lui, il
n'écoute pas mes conseils et ne répond pas à mes
ambassadeurs. Il est avec nous, mais en solo, je ne pourrai rien faire
contre son élimination au profit de Séleucos.
L'année 312 :
C'est l'année de la trahison, nous décidons de laisser
Lysimaque sur le carreau en lui prenant par traîtrise sa capitale.
J'avoue être à l'initiative de cette action, Roger
n'était pas très chaud. Mon calcul n'était pas si
bon car j'avais prévu son anéantissement immédiat,
or notre cher arbitre n'a pas strictement appliqué les
règles du jeu alors ça été chaud car bien
sur, Lysimaque a changé de camps. Notre 2èmé
allié Ptolémée se fait éliminer de la
partie, et j'ai la surprise de recevoir de sa part un don de ses
derniers ducats. Crois moi Erwann, je les ai utilisés de la
manière la plus judicieuse possible contre ton bourreau.
Au sud, je lance une 2ème diversion contre Babylone.
L'année 311 :
Nous faisons une grave erreur. Connaissant toujours mal les
règles, même après deux ans de jeu, je n'imaginais
même pas que l'on puisse construire dans les citadelles mineures.
C'est bien sur ce que va faire Cassandre et, financé par son
allié Séleucos, il va renter de reprendre sa Capitale
à Antigone. Une savante combinaison va mettre fin à ses
espoirs et, défendue mordicus par mes mercenaires, Pella restera
la propriété d'Antigone. Ce dernier prendra Rhodes
à Lysimaque et les citadelle majeures du continent
propriétés de Cassandre.
Au sud, je continue ma diversion sur Babylone.
Mon allié Antigone devient très puissant, et ça
commence à me faire peur car mes positions sont
éclatées !
L'année 310 :
Antigone corrompt les dernières flottes de Séleucos et
met le siège sur deux de ses citadelles majeures. Une
tempête en sauvera une. Séleucos encore très
puissant se trouve comme paralysé et dépense ses forces
dans la défense de sa capitale. Il y parvient, mais à quel
prix ! Les finances lui manquent pour soutenir Cassandre qui s'effondre,
Lysimaque tente une contre attaque au nord mais celle-ci échoue
devant les défenses méthodiques de mes troupes.
Seul la trahison d'Antigone pourrait encore changer le cours de
l'Histoire. Au contraire, il m'ouvre grandes les portes de Pella afin
que mes troupes y fassent la fête mais aussi lèvent les
impôts d'hivers. Mes armées sont sous les remparts du
bastion terrestre Cyrène, les flottes d'Antigone mettent le
siège d'Alexandrie et Eumène en personne fait une
croisière d'agrément dans le golfe Persique. De son
navire, il propose la paix et une retraite dorée a tous ses
ennemis. Ceux-ci, pressés d'en finir avant les vacances et
trouvant une union parfaite Antigone-Eumène contre eux, baissent
les armes et déclarent vaiqueur de TRIPARADISOS l'alliance
ANTIGONE-EUMENE.
Petit commentaire personnel :
Cette partie a été un réel plaisir pour moi.
Après avoir choisi mon allié Antigone, que je pense quand
même avoir sauvé de la dernière place, j'ai eu le
plaisir de voir s'effondrer Cassandre le plus puissant du jeu. C'est
vrai que j'ai demandé à Antigone de prendre tous les
risques (au début), mais ça été payant. Au
contraire de Ptolémée qui n'écoutait jamais mes
conseils.
Après une guerre fulgurante contre Cassandre nous avons
plutôt fait une guerre économique où tout
était calculé. Les ressources et le trésor de nos
adversaires, chaque possibilité de mouvement et on planifiait nos
actions en fonction de l'objectif annuel fixé. Progressivement,
nous avons grignoté du terrain.
Ma plus grande crainte était bien sur une trahison d'Antigone.
Si au début de notre alliance, il n'avait pas le choix, nos
forces se sont ensuite équilibrées pour basculer en sa
faveur. Il aura quand même fallu qu'il m'ouvre deux villes pour
que nous obtenions l'équilibre de 9 points de victoire chacun.
D'un autre coté, s'il me trahissait, disons dans les derniers
tours c'est Séleucos qui en aurait tiré profit. Dans ce
cas, je pensais prendre facilement Pella avec un siège de deux
tours et Cyrène bien sur contre la perte de ma capitale. Je
pensais alors rendre sa capitale à Lysimaque pour former un
nouveau front et Antigone aurait été mal. La partie aurait
alors été relancée pour un temps très long,
alors je pense que Roger a fait le bon choix.
Je n'est pas compris pourquoi Séleucos s'est acharné
à jouer défensif contre moi alors qu'il était
très agressif contre Ptolémée. A sa place, je
n'aurais jamais accepter la fin de partie proposée mais j'aurais
foncé sur ma capitale Tyane, très mal défendue. Il
fallait prendre ce risque et tenter de retourner Antigone. Heureusement,
notre alliance semblait indéboulonnable.
Je pense avoir fait ce qu'il y avait de mieux en demandant cette
égalité ANTIGONE-EUMENE, je ne voyais pas du tout comment
faire pour obtenir la victoire en solo d'autant plus que ma capitale
n'était plus que très mal défendue. Mais les
batailles de TRIPARADISOS vont me manquer, peut-être ne suis pas
fait pour la paix !
Bien sur, je terminerais ma bafouille en remerciant Loïc pour son
arbitrage parfait et impartial, c'est grâce à des personnes
comme toi que nous pouvons faire vivre ce merveilleux passe-temps.
Guy
Commentaire de Séleucos/Emmanuel
Voici les points que je souhaite mettre en avant :
- Cette partie étant pour moi la nième d'une longue
série, j'ai voulu changer de tactique par rapport à celles
adoptées précedemment. C'est pourquoi je me suis
jeté tel un lion affamé sur Ptolémée en
tentant une corruption dès le printemps -317. Malheureusement
elle échoue (merci Loïc ;-)) et c'est déjà
là un premier tournant.
- Ensuite forcément plus aucune négociation "sereine"
n'est possible avec Erwann et faute d'alliance avec Guy, j'accepte de
rentrer dans son jeu de racket. Mais par mes savants calculs je me rend
vite compte que MES TALENTS financent la défense de
Ptolémée... Je décide d'en finir au plus vite avec
Erwann qui de plus agit à ce moment là de manière
totalement décousue de ses alliés.
- Pendant ce temps l'alliance Antigone/Eumène poursuit ces
ravages sur les terres de Cassandre. Et tandis que Babylone sent la
menace toute proche, mes nombreux diplomates reviennent bredouille des
négociations d'avec Antigone. Roger semble totalement
tombé sous l'aura de Guy ;-)
Samuel et moi imaginons alors une tactique de défense audacieuse
(Cyrène), qui surprend d'ailleurs tout le monde y compris
Loïc. Samuel se rapproche de mes troupes pour faire front commun
afin de lancer la contre-attaque.
Malheureusement Samuel décide de se faire remplacer et
Jérome, qui débarque certes dans une situation
délicate, choisi un chemin différent des plans que nous
avions préparé avec Samuel. 2ème tournant.
- Enfin, et cela répondra peut-être à la
question que se pose fort justement Guy, j'ai à un moment de la
partie qui s'avèrera crucial par la suite hésité
à lancer une offensive éclair sur Tyane. Mais il est vrai
aussi qu'à ce moment là j'avais espoir de convaincre Roger
de trahir Guy. Mais rien n'y a fait !!! Et finalement le champ de
bataille est revenu sur mes terres, alors que je venais de louper une
grosse occasion de venir challenger Guy.
La suite vous la connaissez, cela pourrait être un titre de film
"Séleucos fait de la résistance". Si j'ai accepté
la proposition de paix et de victoire du tandem Antigone/Eumène,
c'est parce que je pensais inébranlable cette alliance qui aurait
pu voler en éclat mille fois durant ces 2 ans !
Cette partie fut passionnante, tant par la qualité tactique des
joueurs, les négociations soutenues et un arbitrage excellent.
Je ferai tout de même une suggestion pour tout remplacement de
joueur en cours de partie: l'inciter à poursuivre dans la
même voie que son prédécesseur au moins à
court terme. Et ma remarque est valable pour tout jeu de
stratégie.
Message perso pour Guy: si tu es frustré de mon attitude trop
pacifique à ton égard, je veillerai à te contenter
la prochaine fois... Au fait tu peux me rendre mes talents ?
Amicalement,
Emmanuel.
Commentaire de Ptolémée/Erwann
Partie très intéressante et pis ... j'en sais trop rien
j'ai décroché assez rapidement et le niveau des autres
était bien supérieur au mien.
Commentaire de Cassandre/Samuel
Je commence avec Cassandre. Bien ! Le régent a une position que
je trouve très solide défensivement (montagnes, mers,
province capitale avec une cité mineure en soutien, que demande
le peuple ?!) et il possède un avantage de poids avec les membres
de la famille de royale au niveau du prestige. Je décide donc,
d'un point de vue général, de miser sur le long terme en
essayant d'obtenir une "victoire aux points" plutôt qu'une
"victoire par K.O.".
Stratégiquement, j'identifie deux points faibles au dispositif
du régent: la position trop proche de Lysimaque ; la table des
événements qui prévoit de nombreuses
révoltes en Grèce et des invasions (gauloises, romaines,
etc ...). Afin de parer à ces deux faiblesses, je décide
d'une part de tout miser diplomatiquement sur Lysimaque (ce qui me
coûtera fort cher à moyen terme, mais se
révélera payant au début), et d'autre part de
sécuriser le maximum de citadelles (même mineures) en
Grèce afin de pouvoir riposter rapidement et dans de bonnes
conditions aux révoltes grecques. Mon plan général
consiste à m'emparer de la Grèce en encourageant un
conflit Lysimaque/Antigone (dans lequel je compte soutenir - mollement -
Lysimaque, afin d'user les deux adversaires) et à m'assurer de la
neutralité de Ptolémée. Une fois solidement
établi, je comptais me déployer en fonction des
résultats du conflit Lysimaque/Antigone : en cas de victoire de
Lysimaque, je comptais m'en servir comme "brise-glace", le soutenant
avec de l'or et grignotant des citadelles au nord (contre Eumène
probablement) et au sud (contre Ptolémée), jusqu'au moment
où je pourrai le trahir et affronter les adversaires restants
(Eumène et/ou Ptolémée) avec le soutien de
Séleucos ; en cas de défaite de Lysimaque, je comptais
m'appuyer sur Eumène contre Antigone, puis sur Séleucos
contre Eumène. La seule chose que je n'avais pas prévu, et
qui arrivera, c'est que le conflit Lysimaque/Antigone n'aura pas de
vainqueur car Eumène saura les convaincre d'arrêter leur
conflit pour se retourner contre moi, ce que nous verrons dans la suite
du récit ...
Du point de vue de la table des événements en revanche,
mes craintes furent infondées car elle me fut extrêmement
favorable (je trouve), et si quelques révoltes me mirent en
difficulté, elles ne furent pas décisives (je crois) dans
ma défaite, alors que certains événements
m'aidèrent considérablement à croître ou, en
fin de partie, à éviter une chute trop rapide ; nous
aurons aussi l'occasion de le voir dans la suite ...
-319
Conformément à mon plan initial, je me déploie
lentement en Grèce pour rassurer Lysimaque, qui semble me faire
confiance.
La seule anicroche de cette année -319 est la mort d'Olympias,
une auxiliaire qui m'eut été bien utile, mais cette
malchance est largement compensée par la tempête qui
empêche Ptolémée d'assiéger Rhodes, ce dont
je tire immédiatement profit (initialement, je ne comptais pas
vraiment m'emparer de Rhodes, mais plutôt "montrer les dents"
à Ptolémée pour pouvoir négocier une
neutralité qu'il m'aurait je pense accordé).
Afin de me garantir définitivement d'un "coup de main"
éventuel de Lysimaque contre ma capitale, et aussi de m'emparer
le plus rapidement possible de toutes les cités grecques, je
recrute une armée supplémentaire en hiver. D'une
manière générale, je privilégierai tout au
long de la partie une armée nombreuse à un trésor
bien plein, ce qui me laissera relativement vulnérable face aux
tentatives de corruption. D'un autre côté, j'escomptais
manoeuvrer habilement afin d'éviter toute corruption
"dévastatrice". Tout est affaire d'équilibre et de dosage
dans ces cas-là.
En tout cas, l'année -318 s'annonce bien.
-318
Tout va bien en effet. Je sécurise Rhodes et Athènes. Le
soulèvement de Sparte est plutôt favorable puisque s'il
ralentit potentiellement ma progression, il dissuade sans doute
définitivement Ptolémée de mettre les pieds en
Grèce. Surtout Lysimaque se lance contre Antigone. On s'achemine
doucement vers un conflit Lysimaque contre Antigone d'une part,
Ptolémée contre Séleucos d'autre part, avec
Eumène comme trublion. Trop engagé contre Antigone, je
considère que Lysimaque ne peut plus me trahir et décide
donc de construire deux flottes en hiver afin de remplir trois objectifs
(+ un éventuel) :
- achever la conquête de l'ouest de la carte (Tarente) pour
pouvoir ensuite porter toutes mes forces à l'Est
- sécuriser les mers
- soutenir Lysimaque dans son offensive le long des côtes
- attaquer éventuellement Ptolémée si
l'occasion se présente
La seule ombre au tableau réside dans le recrutement de flottes
par Ptolémée.
-317
L'année -317 est un premier tournant (je crois).
Je continue d'investir la Grèce et de verrouiller les mers face
à Ptolémée. Trop confiant, je laisse pour le moment
Lysimaque seul face à Antigone, certain qu'Eumène trahira
Antigone à un moment ou à un autre. Sur mer, la menace
directe posée par Ptolémée s'éloigne ; en
revanche je n'avais pas prévu une incursion de
Ptolémée dans le conflit entre Lysimaque et Antigone (ce
qui permettra à Antigone de tenir, et la suite montrera toute
l'importance de la défense active d'Antigone dans l'échec
de mon plan initial).
Une alliance stable Antigone/Eumène/Ptolémée
contre Lysimaque me paraît très improbable, car je crois
Ptolémée trop occupé par son conflit avec
Séleucos. Jugeant (à tort) que Lysimaque est encore dans
une bonne position pour l'emporter contre Antigone (à qui je ne
donne pas deux ans à vivre), je recrute dans l'optique de
terminer l'investissement de la Grèce (Sparte), de
sécuriser définitivement les mers face à
Ptolémée et d'investir Cyrène pour forger une
alliance (objective) avec Séleucos. Si Lysimaque parvient
à battre Antigone, ou même simplement à
résister à une éventuelle alliance
Antigone/Eumène (que je juge, rappelons-le, provisoire), j'estime
encore avoir le temps de me porter à son secours avec mes flottes
et surtout des armées qui n'auront plus d'utilité en
Grèce.
Enfin d'un point de vue général, Eumène
étant désormais en tête, j'estime (à tort)
qu'une alliance générale contre lui deviendra
bientôt inévitable et gèlera tous les autres
conflits. Je ne cesse donc de "travailler" Antigone pour arbitrer le
conflit Lysimaque/Antigone afin de monter une alliance contre la menace
que représente Eumène, et que je juge (à raison
cette fois) être mon ennemi pour la victoire dans cette partie.
Quant à Lysimaque, qui a besoin de mon aide, je parviens
à la négocier contre Cléopâtre (qui
malheureusement décédera au printemps de l'année
suivante).
-316 Une année à la fois très
bénéfique et en même temps une année de
perdue.
L'offensive contre Ptolémée se déroule bien, la
Grèce et ses alentours sont investis (la révolte des
Etoliens est un inconvénient mineur) et je peux espérer
rétablir la situation dans le conflit entre Lysimaque et
Antigone, qui est désormais un conflit Cassandre/Lysimaque contre
Eumène/Antigone. Avec ma déclaration de guerre contre
Ptolémée, on s'achemine vers un affrontement
généralisé Cassandre/Lysimaque/Séleucos
contre Eumène/Antigone/Ptolémée.
Je dois admettre cependant ne pas avoir cherché à
optimiser mes mouvements cette année-là, et ce
contre-temps me coûtera cher les années suivantes.
-315
Le second tournant : Lysimaque me trahit !
Contrairement à ce qu'ont crû d'autres joueurs, je n'ai
jamais eu l'intention de trahir Lysimaque. En effet, et c'est ce que je
n'ai cessé de répéter à Lysimaque, je
n'avais aucun intérêt à le trahir : en prenant sa
capitale, je ne récoltais que 10T supplémentaires par an
et me faisait un ennemi supplémentaire, sans parler de l'avance
trop grande que j'aurai eu sur Eumène et qui aurait
été une raison supplémentaire pour les autres
joueurs de se liguer contre moi. En soutenant Lysimaque au contraire, je
continuais à bénéficier d'un potentiel de 30T (car
une capital rapporte 30T à son propriétaire
légitime) + la valeur du Diadoque (Lysimaque).
Cependant Lysimaque n'était plus joué par le même
joueur (l'autre joueur ayant abandonné la partie) : la relation
de confiance que j'avais réussi à établir avec lui
ne valait plus rien. Il fallait tout recommencer et le nouveau joueur de
Lysimaque estima, au vu des seules données objectives de la
situation, qu'il valait mieux me trahir (peut-être a-t-il eu
réellement peur que je m'empare de sa capitale ?). Toujours
est-il que début -315, je savais que Lysimaque n'était
plus dans mon camp et j'avais peu de moyens de faire face à la
situation, sinon en essayant de faire des "coups" qui
déstabilisent mes adversaires ou provoquent un retournement
contre Eumène. Je ne cessais également de négocier
avec Lysimaque, Antigone et Ptolémée pour trouver des
"plans de paix" qui auraient permis de monter une alliance
générale contre Eumène (j'étais par exemple
prêt à céder deux citadelles majeures afin de passer
"derrière Eumène" et de rétablir une certaine
égalité entre les membres d'une telle alliance).
Las, toutes mes négociations échouèrent, pour
plusieurs raisons sans doute :
- les armées/flottes étaient peut-être trop
inbriquées et la confiance requise pour l'application de tels
"plans de paix" était trop exorbitante;
- malgré mes propositions, je restai devant Eumène en
termes de points de victoire, et donc trop menaçant pour mes
opposants;
- Eumène était trop menaçant pour Antigone et
Antigone ne pouvait se permettre un renversement d'alliance.
Ici je ne peux faire que des conjectures quant à l'échec
de ma diplomatie, mais il est certain que la défection inattendue
de Lysimaque fut le plus gros coup porté à ma
stratégie initiale, et c'est à partir de ce moment que
commença la chute pour moi ...
Stratégiquement parlant, et sachant que Lysimaque souhaite me
trahir, je décide de le frapper en premier pour prendre le
contrôle des détroits (afin d'empêcher une invasion
terrestre trop massive) et essaie de m'emparer de Lysimaque, ce qui
réussit en automne. Avec Lysimaque comme otage, j'essaie de
convaincre son joueur de s'allier de nouveau avec moi, promettant de
libérer son Diadoque (ce que j'avais l'intention de faire pour
pouvoir repousser l'alliance Antigone/Eumène
décidément de plus en plus menaçante). Peine
perdue.
Du côté de Ptolémée/Séleucos, je
décidais de soutenir Séleucos coûte que coûte
puisque ce dernier s'avérait être mon dernier allié
sur la carte, et aussi le plus susceptible de m'apporter de l'aide
contre Eumène, véritable génie de la conspiration
et qui semblait coordonner la stratégie de l'ensemble de mes
adversaires.
En hiver je prenais donc une décision de taille : je sacrifiais
la défense de Pella et versais pratiquement tout mon
trésor à Séleucos pour lui permettre d'organiser la
protection de sa propre capitale, et même espérais-je une
contre-attaque efficace contre Eumène. J'espérais
qu'après la chute de Pella (et donc la chute des mes points de
victoire), les joueurs comprendraient tous qu'une alliance
générale contre Eumène, au moins provisoirement,
était nécessaire. L'année -314 s'annonçait
donc sombre, mais je ne perdais pas complètement tout espoir.
-314
La fin de mes espoirs. Il est évident que la situation profite
à Eumène mais aucune coalition contre lui ne semble
désormais possible car nous sommes tous trop engagés dans
les royaumes des uns et des autres pour nous faire confiance. Je
continue de coopérer aussi efficacement que possible avec
Séleucos pour compenser (un peu) les pertes nombreuses que je
prévois en Grèce (en rêvant, pourquoi pas, de
transporter ma capitale à Alexandrie d'Egypte si le dernier
membre de la famille royale tombe entre mes mains ...). Je ne
négocie plus avec Eumène (mes dernières
négociations datent de -315 je crois, sauf erreur de ma part) ni
avec Lysimaque. Mes dernières suppliques s'adressent à
Antigone, en vain (mais je comprends parfaitement Antigone qui se
trouvait dans une situation quasi-inextricable). En automne -314, et
devant l'avancée inévitable des troupes de la coalition
emmenée par Eumène, je décide de sacrifier tous les
membres de la famille royale que j'ai entre les mains afin de bien
montrer que le Régent n'ayant bientôt ni puissance ni
prestige, il ne représente plus un danger pour le monde grec, et
qu'Eumène est le véritablement ennemi (ce que je
m'épuisais à répéter en fin de partie et
à la fin de tous mes discours : delenda Cartago ...). Je
décide également de porter tous mes efforts contre le
territoire d'Eumène (Soloï) et de laisser Antigone libre de
réorganiser sa défense (dans l'espoir qu'il trahira
Eumène un jour ou l'autre) ... Je tirai mes dernières
cartouches et l'année -313 ne verra que le développement
de ce qui était déjà prévisible en -314 :
effondrement de la Grèce devant les coups de boutoir de la
coalition menée d'une main de fer par Eumène ;
effondrement de Ptolémée au profit de Séleucos (qui
conserve sa capitale, contrairement à moi) ; combats incertains,
mais trop tardifs pour me sauver la mise, aux frontières du
royaume d'Eumène.
Je crois avoir arrêté fin -313 (je précise que je
n'ai pas arrêté à cause de la perte de ma capitale
mais parce que j'ai arrêté toutes mes parties en cours sur
Objectif pour raisons professionnelles ...).
D'une manière générale, j'ai grandement
apprécié cette partie et le fair-play de tous les joueurs.
Toutes les dimensions(diplomatiques, stratégiques, tactiques) du
jeu ont été pleinement exploitées (je ne sais pas
ce qu'en pense l'arbitre ?) et les rebondissements furent nombreux et
agréables à vivre. Mon seul regret aura été
le retournement inattendu de Lysimaque dû à un changement
de joueur : j'aurai bien aimé savoir ce qui se serait
passé si Lysimaque était resté dans mon camp pour
une année supplémentaire (mais avec des si ...). Quoiqu'il
en soit, je pense qu'Eumène fut incontestablement le plus fort
diplomatiquement en réussissant à convaincre Antigone de
rester à ses côtés aussi longtemps.
Stratégiquement, Eumène et Séleucos se partagent la
palme. Tactiquement je pense avoir réussi de jolis coups, et
aussi avoir été nul à certains moments (j'ai
"gâché" certains mouvements évidents, mais je pense
que cela arrive à tous les joueurs, non ? rassurez moi !). Enfin
mes dernières félicitations vont à Antigone qui fut
un adversaire acharné. Croyez-moi, plus d'un aurait
abandonné à sa place, et donné des ordres purement
défensifs en attendant que sa capitale tombe. Et bien pas lui !
Nous avons eu un Antigone de grand talent, avec des ressources morales
inépuisables (et épuisantes pour Cassandre !). Je pense
que Séleucos pourrait dire la même chose de
Ptolémée, qui semble s'être également
défendu avec acharnement, mais j'avoue avoir concentré mon
attention sur la Grèce et l'Anatolie plutôt que sur
l'Egypte (où les "lignes de front" étaient beaucoup plus
simples de mon côté et demandaient moins d'attention de ma
part). En un mot, merci Messieurs, ce fut une jolie partie !
Samuel
Commentaire de l'arbitre/Loïc
Cette partie acharnée est de loin la meilleure que j'ai jamais
arbitrée. La lecture des excellents compte-rendus ci-dessus en
témoigne : on est motivé pour en écrire un quand on
a apprécié la partie.
Heureusement que je ne suis pas cardiaque, car les retournements de
situation ont été nombreux. Voir encore les 6 joueurs en
lice en -310 est rare.
Je pensais que Séleucos obtiendrait la victoire par un effet de
rouleau compresseur, car toutes les conditions étaient en sa
faveur : conflit Lysimaque/Antigone/Eumène et
Cassandre/Ptolémée. Mais comme il a été
souligné ci-dessus, l'attaque de Tyane n'a jamais eu lieu. Manu,
tu a semblé oublier que la partie se gagne au milieu de la carte
et que, pour ce faire, il ne faut jamais laisser une alliance
Antigone/Eumène s'installer.
Je félicite les joueurs pour leur ponctualité, leur
respect de l'arbitrage et leur constance dans le jeu. Merci à
Jérôme et Richard pour leur remplacement, qui a
contribué à la qualité de la partie. Mieux vaut un
remplacement qui modifie la donne diplomatique et stratégique que
la gestion par l'arbitre ou pire, l'ONR pur et simple.
Loïc
Suite au commentaire d'Eumène/Guy
Ha ha ha, Emmanuel, tes talents sont dépensés depuis
longtemps et crois moi que j'en ai fait un bon usage.
Dans ton compte-rendu, j'ai l'impression d'avoir fait la course en
tête. Or que nenni, j'ai été pendant un nombre
impressionnant de tour à la merci de mon allié Antigone.
Heureusement pour moi que Roger n'a pas fait volte-face car si je l'ai
sauvé en début de partie et que je l'ai poussé
à prendre tous les risques contre Cassandre, il est devenu bien
plus puissant que moi car vous m'aviez pris quelques citadelles majeures
entre temps et mes gesticulations n'ont servi qu'à laisser les
mains libres à mon allié pour progresser.
Par contre c'est un peux vrai que mes conseillers militaires
étaient écoutés très attentivement par mon
allié et que tout était organisé entre nous comme
du papier à musique (sans fausse note; ha ha ha).
Tu as commis une grave erreur qui m'a ensuite servit pendant toute la
partie : Tu m'as envoyé exactement la même lettre de
négociation qu'à Antigone. Dans ta lettre qui était
assez longue, tu nous proposait d'attaquer l'autre. Alors comme j'ai eu
la bonne idée de communiquer cette lettre à Roger et que
lui en voyant ça en a fait de même pour moi, cela a
renforcé très fortement notre alliance.
En ce qui concerne les joueurs de remplacement je ne suis pas du tout
d'accord avec toi.
- Les forcer à jouer dans la ligne de leur
prédécesseur n'a aucun sens, c'est inapplicable. En plus
pourquoi ?
- Les remplacement sont une des dimensions du jeu. Il faut les
prendre en compte et c'est super. Tu arrive à décourager
un joueur qui était contre toi et plutôt que de te donner
raison il abandonne. Ensuite, un petit briefing pour le nouveau et tu le
fais tomber dans ton camps. C'est ça la diplo, on ne fait pas du
wargame.
Regarde Lysimaque : Le premier était contre nous. Je lui fait un
lavage de cerveau mais sans succès, son allié le trahit il
craque et fait tomber son remplaçant dans mon camps. C'est
décisif pour la partie, mais comme on ne veut pas l'associer
à la victoire on le trahit. Il craque et abandonne, le nouveau
Lysimaque est un bon joueur et je n'arrive pas à le convaincre,
il vient dans ton camps. Au bout d'un certain temps j'arrive à le
convaincre de voter pour ma victoire. SUPER.
De plus, les diplo que j'arbitre vont toujours au bout. Certaines
commencent avec des joueurs et finissent avec d'autres. Les parties
vivent comme les pays, les dirigeants passent mais la vie continue.
C'est pour moi une dimension essentielle du jeu.